Quelques explications sur la gravure

Anlässlich der Ausstellung : Radierungen und Zeichnungen Odile Villeroy / Conseil général de Moselle à Metz (Frankreich) / 2010

Les gravures présentées dans cette exposition utilisent cinq techniques, qui peuvent être combinées :

La pointe sèche

Le dessin est tracé directement sur la plaque (cuivre ou plexiglas) avec une pointe, qui entame le support. La plaque est encrée, puis essuyée de façon à ce que l’encre ne reste plus que dans les endroits creusés. Posée sur la presse, la plaque est recouverte d’un papier humide, le rouleau exerce une pression bien mesurée, et il ne reste plus qu’à apprécier le résultat, et modifier éventuellement la plaque avant un nouveau passage à la presse.

L’eau-forte

La plaque de cuivre est recouverte de vernis. Le dessin est tracé avec une pointe, sans entamer la plaque, que l’on plonge ensuite dans un acide qui la creuse là où la pointe a enlevé le vernis. Le vernis est retiré, puis encrage, essuyage et impression comme pour la pointe sèche.

L’aquatinte, pour obtenir des surfaces grisées

La plaque est saupoudrée d’une résine en grains très fins, puis chauffée. Les grains fondent et se collent sur la plaque. Un vernis est ensuite passé sur les parties qui doivent rester claires. La plaque est plongée dans l’acide un temps plus ou moins long selon la valeur de gris désirée. Un premier tirage permet de juger de l’effet obtenu, l’opération pourra, si besoin est, être répétée.

La gravure au sucre

Le dessin est tracé directement sur la plaque, au pinceau, avec un mélange d’encre de chine, d’eau et de sucre. La plaque est ensuite entièrement recouverte de vernis et, après séchage, plongée dans l’eau tiède. Le sucre en fondant provoque le soulèvement du vernis, le dessin apparaît, et l’acide pourra creuser les endroits ainsi dégagés.

La morsure directe

La plaque est vernie en ménageant la forme du futur dessin, les parties non recouvertes seront ensuite creusées par l’acide.


Pour toutes les formes de gravure, la dernière opération consiste à tirer le nombre d’exemplaires voulus, une fois le tirage d’essai jugé satisfaisant.

Odile Villeroy